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Profondeurs en vue
Sur l’œuvre d’Eva Klötgen
 
par
Sébastien Hertz, Mai 2017
 
Eva peint.
D’amour, elle peint.
D’amour, d’abord et par-dessus tout, sa peinture transpire.
Et embaume. Et irise. Et enveloppe. Et voltige. D’amour.
Toute une vie à peindre. A donner. A donner à voir. A chercher à voir.
Contemplation joyeuse, sensuelle, obstinée, étourdie du tréfonds de l’âme.
Du mouvement. Loin des agitations de surface, elle emporte. Elle enfonce. Elle creuse.
Odyssée intérieure.
Au détour, une présence. Souffle du geste.
Qui va et vient.
Par touche. De pastels.
Par arrachement. De la matière.
En jaillissement. De la lumière, des couleurs, des contours.
Et toujours ce mouvement. Cet entêtement de mouvement.
Toujours.
Eva peint.
A cœur ouvert.
Minutieusement, éperdument. Aux aguets. En orfèvre, en chasseur, en poète, elle peint.
Elle ne veut rien. Sinon l’ineffable, le battement fragile de l’être.
Le combat est soyeux, radical. Il exige la légèreté. Il exclut les postures.
Eva peint.
Est-ce un rêve ?
C’est un songe.

 


« Dans l’Univers d’Eva les lectures sont multiples. La couleur est son fil d’Ariane dont les transparences cachent parfois une mystérieuse violence. Comme une promenade inattendue traversant une des « Villes invisibles » d’Italo Calvino!! On se perd à la suivre… »

Hélène Saint-Maur, épouse du peintre sculpteur Saint-Maur (1906-1979) www.sam-saint-maur.com


« Exposition magistrale. Je sais, ô combien, le travail de création nécessite d’investissement d’émotion mais chez vous tant d’œuvres paraissent aisées ; les couleurs se juxtaposent, se fondent, éclatent ensemble. Vos couleurs, Eva, quelles couleurs !! Votre palette est merveilleuse. Et je terminerai sur ces mots, simplement : je vous admire. »

Henri Matchavariani, peintre


« Voici une peinture onirique… qui réveille. Pas d’étalage de vaines rêveries d’un quelconque ennui dominical, de mièvres décoctions du désœuvrement. Pas de barbouillage pour exprimer l’indicible. L’abstraction d’Eva est lyrique, c’est une peinture organique qui parle à l’âme et aux sens. On est bien au milieu de ses œuvres. Pourquoi ? Sans doute parce que c’est un travail généreux. Plein d’humour mais sans artifice, plein d’idées mais jamais démonstratif. Comment soupçonner derrière ces yeux d’eau, tant de puissance expressive ? Ma visite à la maison de l’étang m’a révélé les profondeurs océaniques. »

Yannick Guyot